La posture du nourrisson, des pleurs incessants ou encore des maux inexpliqués peuvent alerter les parents, parfois même en affoler plus d’un. En effet, si vous avez l’impression que votre bébé s’incline beaucoup plus qu’à la normale, qu’il pleure fréquemment et qu’il est sujet à des troubles digestifs, il peut s’agir du syndrome de Kiss.
Le syndrome de Kiss est une pathologie encore peu connue en France et par la médecine. Toutefois, il fait l’objet d’une attention particulière auprès de parents, qui surveillent de près ce qui peut arriver à leur enfant. Retour sur comment reconnaître le syndrome de Kiss et quels sont ces symptômes.
Qu’est-ce que le syndrome de Kiss ?
Selon les experts du centre de consultation de Paris, le syndrome de Kiss est en majeure partie dû à une perturbation de la symétrie. Entre autres, il s’agit d’une induction des articulations et de la jonction craniocervicale, qui peut se traduire par une perte de la mobilité de l’articulation entre la première vertèbre cervicale et la base du crâne.
Découvert et théorisé dans les années 1990 par le chirurgien allemand et orthopédique Heiner Biedermann, il tire le nom de « Kiss » par « Kopfgelenk-Induzierte Symmetrie Störung », qui signifie troubles de la symétrie. Toutefois, tous les professionnels et spécialistes dans le domaine n’accordent pas le même crédit à ce syndrome, qui n’est d’ailleurs pas reconnu en France par la médecine.
Quels sont les syndromes ?
Parmi les symptômes qui peuvent se manifester, les praticiens du centre de consultation du Kiss de Paris évoquent les paramètres suivants :
- Difficultés de concentration et d’apprentissage
- Difficultés d’écriture et de lecture
- Maux de tête diffus, tête lourd
- Retard de développement moteur
- Difficulté à monter et/ou à s’équilibrer
- Phobie des hauteurs
- Mauvais équilibre et mauvaise coordination
- Humeur instable (frustration, colère, impatience ou agressivité)
- Problèmes de type TDAH
- Troubles du comportement et troubles intestinaux
En résumé, on peut distinguer 4 troubles qui portent à la fois sur le système digestif, l’humeur, la posture et le comportement. C’est pourquoi il est possible de constater chez le bébé un corps incliné en forme de C ou de virgule. Parfois, sa tête demeure en extension avec le cou, qui lui est incliné et moins mobile.
D’autre part, l’enfant peut présenter des difficultés à téter, et il est sujet à des troubles nerveux, digestifs, qui se traduisent par des régurgitations, des colites, des pleurs, des tensions et des nuits difficiles.
Quelles sont les causes du syndrome de Kiss ?
Les causes du syndrome de Kiss peuvent être variables :
Liées à la grossesse ou à l’accouchement
Ce blocage de la jonction crânio-cervicale peut être dû à une grossesse stressante, ce qui peut entraîner à une mauvaise position du fœtus dans l’utérus. De ce fait, il est possible d’avoir affaire à un accouchement difficile et d’avoir recours aux forceps ou à la ventouse. De plus, des pressions sur le ventre de la parturiente peut faire descendre le bébé, et ce, à cause d’un bassin étroit de la femme.
En effet, on peut constater que, souvent, dans le ventre de la mère, le bébé est descendu trop vite et s’est développé en rotation, bloquant ainsi le bassin. Cela donne lieu à un accouchement difficile.
Un syndrome encore peu connu
D’autre part, ce syndrome suscite encore la polémique chez un bon nombre de praticiens. En outre, très peu de professionnels de santé connaissent réellement cette pathologie, et ne sont donc pas en mesure de la diagnostiquer. D’ailleurs, beaucoup remettent en cause son existence.
Dans la plupart des écoles de médecine, ce syndrome n’est pas enseigné, et ne figure dans aucun livre d’ostéopathie ou de chiropractie. Peu de médecins se sont donc penchés sur la question.
Qu’est-ce que les bébés retirent du baiser ?
Cette pathologie touche aujourd’hui près de 6 % des nouveaux nés en France, soit près de 50 000 enfants nés avec cette maladie. Bien connu en Allemagne, il est souvent confondu avec le torticolis congénital ou encore la plagiocéphalie.
On note que, pendant la grossesse, le bébé a très souvent eu le hoquet, signe d’une compression quasi permanente au niveau du diaphragme. De plus, les premiers symptômes ne sont pas forcément visibles à la naissance, mais plutôt à partir de la 4ème semaine.
Comment traite-t-on le syndrome du baiser ?
Il est important de traiter l’enfant le plus tôt possible. Pour ce faire, plusieurs méthodes sont possibles.
Séances d’ostéopathie
Il s’agit d’un traitement qui permet de redonner de la mobilité à une articulation. L’ostéopathe applique des corrections au niveau du blocage de l’articulation. Dès lors que la tension au niveau du bassin est libérée, le bébé va pouvoir se poser sur le dos.
Traitement de la sphère digestive
Au niveau de l’estomac et du côlon, il est important de relâcher les tensions, et ce, afin de régler les problèmes de succion et de la bouche.
Libération à la base du crâne
Cette étape consiste à appliquer une correction au niveau de la première vertèbre cervicale, afin d’aligner l’axe du rachis.