L’angoisse de l’abandon chez le bébé : symptômes et solutions.

Sommaire

Prise de conscience de l’angoisse d’abandon chez le bébé

Nos tout-petits, malgré leur petit âge, peuvent déjà être confrontés à une gamme d’émotions complexes. Au sommet de ces manifestions émotionnelles se retrouve une réalité déconcertante : l’angoisse de l’abandon. Un sentiment parfois intense qui peut apparaître dès les premières années de la vie de l’enfant, avec un pic entre 8 et 18 mois environ.

Le terme d’angoisse d’abandon, bien que couramment utilisé en psychologie de l’adulte, trouve ses racines dans le monde de l’enfance. En effet, l’abandon y est souvent perçu comme une menace pour leur survie par les nourrissons à qui, instinctivement, peuvent ressentir une certaine angoisse à cet égard.

 

Les raisons de prendre au sérieux l’angoisse d’abandon

Nul ne peut contester l’importance de la compréhension de cette forme d’angoisse chez le bébé. C’est en effet une composante majeure de l’évolution émotionnelle, sociale et cognitive de l’enfant. Un nourrisson qui ressent de l’angoisse face à l’idée d’être séparé de ses figures d’attachement pourrait voir son développement affecté à plusieurs niveaux, et cela sur le long terme.

 

Symptômes de l’angoisse d’abandon chez le bébé

Reconnaître l’angoisse d’abandon : indicateurs comportementaux

  1. Pleurs excessifs et incessants : l’enfant peut se mettre à pleurer violemment et pendant de longs moments chaque fois qu’un parent quitte la pièce, même pour une courte période. Ces pleurs vont souvent au-delà du simple mécontentement et peuvent véritablement traduire une angoisse intense.
  2. Problèmes d’attachement : le comportement de l’enfant pourrait aussi se traduire par une résistance ou de l’inquiétude marquée lorsqu’il est séparé de ses parents. Cela peut se manifester par des accrochages excessifs, la peur de la nouveauté et des étrangers.
  3. Anxiété de séparation : dans les cas plus complexes, l’enfant pourrait se retrouver dans une véritable situation de panique lors de la séparation de ses parents. Les moments de sommeil peuvent également être perturbés, avec des cauchemars, une difficulté à s’endormir et des réveils nocturnes.

 

Les conséquences de l’angoisse d’abandon sur le développement de l’enfant

  1. Sur le plan émotionnel : alors qu’un certain degré d’angoisse envers l’abandon est normal lors des premières années de vie, un niveau d’angoisse excessif peut mener à des perturbations émotionnelles. Les enfants présentant une angoisse d’abandon marquée peuvent développer une peur constante du rejet et une faible estime d’eux-mêmes, avec un sentiment d’insécurité qui peut perdurer.
  2. Sur le plan social : parallèlement, l’angoisse d’abandon peut sérieusement entraver le développement social de l’enfant. Il peut avoir des difficultés à nouer des relations saines et stables avec ses pairs, voire développer des comportements d’évitement ou de dépendance excessive envers les adultes.
  3. Sur le plan cognitif : enfin, dans certains cas, l’angoisse d’abandon peut affecter la concentration et les apprentissages de l’enfant, impactant ainsi ses performances scolaires et sa capacité d’apprentissage à long terme.

 

Solutions pour gérer l’angoisse d’abandon chez le bébé

La réponse du parent : élément clé pour gérer l’angoisse d’abandon

En tant que parents, il est crucial d’offrir un environnement stable, rassurant, et sécurisant. C’est ce qui permettra à l’enfant de surmonter son angoisse.

  1. Favoriser l’attachement sécurisant :les premières années de la vie sont essentielles pour développer un attachement sécurisant. Les parents peuvent soutenir ceci en passant du temps de qualité avec leur enfant, en jouant avec lui, en le tenant dans leurs bras et en répondant rapidement et de manière prévisible à ses besoins.
  2. Consistance des routines : les routines sont également importantes pour diminuer l’anxiété. L’enfant qui sait à quoi s’attendre en termes de repas, de siestes, de bains et de jeu est généralement moins anxieux.
  3. Favoriser l’autonomie : il est bénéfique d’encourager l’autonomie de l’enfant en lui permettant de faire les choses par lui-même et en le félicitant pour ses réussites. Cela augmentera sa confiance en lui et réduira son anxiété.

Le soutien des professionnels : un outil essentiel

  1. L’intervention précoce et le soutien familial : lorsque les symptômes de l’angoisse d’abandon deviennent inquiétants, il est essentiel de recevoir de l’aide. Les professionnels de la santé mentale des enfants peuvent offrir des interventions précoces qui peuvent vraiment faire la différence.
  2. Thérapie de jeu : la thérapie par le jeu est une approche qui peut réellement aider l’enfant à exprimer et à comprendre ses sentiments de peur et d’abandon. Par le jeu, l’enfant peut rejouer des situations difficiles et les maîtriser à sa façon.

 

La prévention avant tout

La prévention est bien évidemment la clé pour toute problématique de santé mentale, y compris l’angoisse d’abandon chez le bébé. Les parents informés et sensibilisés à cette problématique sont mieux à même de repérer les signes avant-coureurs et de répondre adéquatement aux besoins de leur enfant. De là, la nécessité d’une formation parentale adéquate et accessible.

 

Conclusion

 

En somme, si le défi d’identifier et de gérer l’angoisse d’abandon chez le bébé peut sembler difficile, c’est néanmoins une tâche cruciale et nécessaire. La reconnaissance et l’adresse face à ce problème peuvent contribuer à façonner l’avenir émotionnel, social et cognitif de l’enfant, et ainsi améliorer grandement sa qualité de vie. Il incombe à nous tous d’accroître notre compréhension et notre conscience de l’angoisse d’abandon chez le bébé. En diffusant des informations fiables et en soutenant les familles touchées, nous contribuons non seulement au bien-être des enfants, mais également à l’avenir de notre société.

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