Gérer son accouchement en plein divorce

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La vie peut-être douce parfois, certains moments confinant même au magique. Nous ne cessons de le répéter sur ces pages ; la grossesse offre sûrement parmi les moments de vie les plus privilégiés qui soient. Des instants fugaces de plénitude, une impression de bien-être doux et cotonneux, une immense joie de porter la vie en soi. Mais il arrive malheureusement que ces joies pures soient perturbées par des questions plus administratives. Surtout quand grossesse rime avec… divorce.

 

Deux cas de figure principaux

 

Même si femme enceinte et procédure de divorce semble appartenir à deux registres émotionnels bien différents, le cas survient plus souvent que l’on ne pourrait penser. Deux époux qui envisagent sérieusement la séparation dans un dernier câlin fructueux ou un amour naissant en dehors du lit conjugal et voilà que la vie s’impose à nouveau. Problème ; comment mener de front séparation et grossesse ? 

Dans le premier cas, sachez que devant la loi, le mari est reconnu père de l’enfant « par défaut » et ce, jusqu’au 300e jour après le divorce, notamment en cas de divorce à l’amiable. En cas de divorce contentieux, la date retenue pour compter les 300 jours est celle de l’ordonnance de non-conciliation. Il n’est donc pas nécessaire de se ruer à la mairie pour une reconnaissance en paternité anticipée. L’option à retenir est celle de l’intelligence. La procédure peut suivre son cours normal, si ce n’est l’obligation d’établissement d’un nouveau « paramètre ». Dans le cadre d’une procédure de divorce par consentement mutuel, il est impératif que les divorçants s’entendent sur toutes les conséquences du divorce. Or, les aspects pratiques du dossier liés à l’enfant imposent la naissance de ce dernier. Les gardes, les montants des compensations et autres pensions, si elles sont déjà l’objet d’un accord tacite, ne peuvent se formaliser qu’à la naissance du bébé.

 

Une deuxième alternative plus complexe sur le plan émotionnel

 

Si le coup est violent pour l’homme, qui voit sa femme s’en aller enceinte d’un autre, il l’est également pour la future mère, noyée dans un tourbillon d’émotions contradictoires. D’un point de vue juridique, il peut devenir plus compliqué pour une femme enceinte d’un autre d’obtenir de son mari une procédure de divorce par consentement mutuel. En effet, rare sont les maris déchus suffisamment sages pour acter la fin de leur relation dans un climat apaisé. Tous, ou presque, feront jouer la faute et se dirigeront vers un divorce contentieux. 

Il va de soi que, selon le choix de procédure, la grossesse de la future mère se vivra plus ou moins sereinement. De surcroît, une femme enceinte dans cette position peut aisément tomber sur un autre écueil ; la culpabilité. Pour raccourcir la procédure, pour se délester de culpabilité judéo-chrétienne qui lui colle aux basques, pour retrouver la sérénité nécessaire à une grossesse bien vécue, la femme enceinte peut décider de tout laisser à son ex-mari. Tout remettre à zéro pour repartir sur une nouvelle vie. 

Toutes les options s’entendent. Il n’en existe pas de bonnes et de mauvaises. Tout est question de contexte.

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